Une écriture illisible

Quand parle-t’on d’écriture illisible ? comment peut-on la définir ?

Certains adultes n’ont pas forcément une écriture belle à leurs yeux, mais elle n’est pas pour autant illisible. D’autres ont une écriture belle à leur yeux, et pourtant peu lisible pour les autres. Alors comment définir l’écriture illisible ?

Je voudrais reprendre ces petits jeux que l’on trouve sur les réseaux sociaux :

Si vuos pvueoz lrie ccei, vuos aevz asusi nu dôrle de cvreeau. Puveoz-vuos lrie ceci? Seleuemnt 56 porsnenes sur cnet en snot cpalabes.Je n’en cyoaris pas mes yuex que je sios cabaple de cdrpormendre ce que je liasis. Le povuoir phoémanénl du crveeau huamin. Soeln une rcheerche fiat à l’Unievristé de Cmabridge, il n’y a pas d’iromtpance sur l’odrre dnas luqeel les lerttes snot, la suele cohse imotprante est que la priremère et la derènire letrte du mot siot à la bnone palce. La raoisn est que le ceverau hmauin ne lit pas les mtos par letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt n’est-ce pas? Et moi qui ai tujoours psneé que svaoir élpeer éatit ipomratnt! 

Celui ci est un peu plus compliqué , mais si vous réussissez à lire les premiers mots, le cerveau déchiffre rapidement les autres. 

UN B34U JOUR D’373, J’37415 5UR L4 PL4G3 37 J3 R3G4RD415 D3UX J3UN35 F1LL35 JOU4N7 D4N5 L3 54BL3. 3LL35 CON57RU15413N7 UN CHÂ734U D3 54BL3, 4V3C 7OUR5, P4554G35 C4CH35 37 PON7-L3V15. 4LOR5 QU’3LL35 73RM1N413N7, UN3 V4GU3 357 4RR1V33 37 4 7OU7 D37RU17, R3DU154N7 L3 CH4734U 3N UN 745 D3 54BL3 37 D’3CUM3.J’41 CRU QU’4PR35 74N7 D’3FFOR7, L35 F1LL37735 COM3NÇ3R413N7 4 PL3UR3R, M415 4U CON7R41R3 3LL35 COURRUR3N7 5UR L4 PL4G3, R14N7 37 JOU4N7 37 COMM3NÇ3R3N7 4 CON57RU1R3 UN 4U7R3 CHÂ734U. J’41 COMPR15 QU3 J3 V3N415 D’4PPR3NDR3 UN3 GR4ND3 L3ÇON. NOU5 P455ON5 UN3 GR4ND3 P4R713 D3 NO7R3 V13 4 CON57RU1R3 D35 CHO535 M415 LOR5QU3 PLU5 74RD UN3 V4GU3 L35 D3MOL17, L35 53UL35 CHO535 QU1 R3573N7 5ON7 L’4M1713, L’4MOUR 37 L ‘4FF3C71ON 37 L35 M41N5 D35 G3N5 QU1 5ON7 C4P4BL35 D3 NOU5 F41R3 5OUR1R3.

Pourquoi arrive t’on très facilement à les déchiffrer ? Parce que, justement on ne déchiffre pas. On lit en global. Le petit enfant qui apprend à lire ne peut pas déchiffrer un tel message, mais une personne qui lit depuis longtemps, remarque à peine que les caractères sont erronés.

En fait, on lit la plupart des choses en global : on reconnait le mouvement du mot, des hampes, des jambages, une certaine taille, un accent particulier, et notre cerveau, sans déchiffrer ce mot, le comprend. Mais, pour ce faire, le cerveau a besoin de s’imprégner du mouvement de l’écriture, de son avancée sur la ligne, et de sa taille.

Comment faire pour rendre lisible une écriture illisible ? Tout d’abord, il faut respecter certains apprentissages. Certaines lettres doivent toujours rester lisibles, ne pas être trop personnalisées (comme les « a » ou les « o »). Ensuite, il faut continuer à respecter les hampes (les lettres qui montent comme les « l, b, h, d, t ») et les jambages ( lettres qui descendent comme les « j, p, g, y ») et enfin, essayer de conserver les proportions du mot puisqu’on va le lire de manière globale. La lettre « f » peut être dégradée, mais il faut qu’elle monte et qu’elle descende afin que le cerveau la reconnaisse. Un trait vertical pourrait presque suffire! Pour les lettres médianes, il faut absolument faire attention aux « r » et aux « s » : on les retrouve en fins de mots, et ils doivent être bien différenciés : « l’os » et « l’or » n’ont pas la même signification !

En revanche, si les « m et n » ne sont pas réalisés parfaitement, ce n’est pas très grave : qu’ils soient réalisés en arcades ou en guirlandes, on va rapidement pouvoir les lire sans les confondre. Encore une fois ce qui compte c’est la taille qu’on leur octroie : le « m » doit être plus long que le « n ».

Ce sont mes petites suggestions pour aider à comprendre ce qui est important dans l’écriture. À vous de jouer ! Si c’est trop difficile, faites vous aider : en quelques séances on arrive à de très bon résultats, quel que soit l’âge. Il suffit d’avoir la motivation.

Un jeu pour l’attention

Ma fille m’a demandé de lui acheter ce petit jeu parce qu’elle trouvait le design et les dessins jolis. En regardant la notice ainsi que le prix j’ai accepté. Quelques jours plus tard toute la famille prenait le train et … le jeu !

Les règles sont très simples, mais le jeu est plutôt intéressant : il fait travailler beaucoup de compétences à la fois et il est très amusant.

Le meneur de jeu montre les cartes successivement en les recouvrants. Le but est de taper sur la pile de cartes lorsque l’on a dénombré 5 oeufs libres. Si l’oeuf est recouvert d’une poule, il ne compte plus, si le renard passe par là, il mange la poule, l’oeuf est donc à nouveau découvert, si le ver de terre pointe son nez il distrait la poule qui quitte son oeuf, si le chien apparait il chasse le renard, Roger le fermier ramasse les oeufs disponibles… et le meneur continue à égrener les cartes, et les joueurs doivent faire leur film et compter les oeufs…

Au début, afin de s’habituer on met peu de cartes (les poules, les oeufs et les renards), puis on peut ajouter des cartes (les vers de terre, le fermier, …) pour complexifier le jeu.

Ainsi le jeu fait travailler beaucoup de choses : l’observation, l’attention, la rapidité, les comptes et décomptes, etc.

Un très bon jeu, pas cher, très simple, pour toute la famille et fous rires assurés!

Cahiers de vacances

Faut-il ou non faire faire à nos chers enfants un cahier de vacances?

On peut profiter des vacances pour apprendre ou réviser autrement.

Envoyer des cartes postales, acheter le pain et vérifier la monnaie, tenir un petit journal de bord permettent de travailler aussi efficacement que de se plonger dans un cahier de vacances.

Il y a aussi les petits jeux comme le Petit Bac qui peuvent réunir et amuser les grands comme les petits, et qui font travailler l’orthographe, ou parfois l’imagination.

J’apprécie les nouveaux cahiers de vacances sous forme de petits jeux de mots, des grilles de mots croisés ou fléchés, de mots mystères; des rébus, des rimes ou des messages codés, et des petits jeux d’observation.

Cette année j’ai trouvé la collection Jules & Léonie : à partir d’un voyage dans l’histoire, on a des petits exercices de compréhension et de réflexion, des jeux et des quizz. Il y a aussi de la place pour écrire. Ce n’est plus présenté sous forme de leçons à travailler, mais on s’entraine tout autant !

Bonnes Vacances à Tous !

Petits jeux pour apprendre

Pendant cette période de confinement occuper les enfants tout en continuant à leur apprendre des choses n’est pas toujours une chose aisée.

Il ne faut pas hésiter à utiliser ces petits jeux familiaux qui regroupent toute la famille; tout le monde y trouve du plaisir : les grands comme les petits. Ils font travailler la mémoire, l’observation, la créativité et souvent la rapidité.

Toutes ces notions sont indispensables pour les apprentissages : par exemple l’observation permet ensuite de comprendre ce qui est important dans l’énoncé d’un problème, la mémoire pour apprendre par coeur, les différences pour l’attention, etc

Ces jeux permettent aussi aux enfants de trouver leur place, d’apprendre à perdre, à gagner, à ne pas s’énerver s’ils ne sont pas les meilleurs au début : un bon apprentissage de la vie !

Si vous ne possédez pas ces jeux ou si vous voulez les essayer, vous pouvez télécharger des versions gratuites sur ce site Asmodee. qui les propose le temps du confinement. On y trouve Dobble (jeu d’observation et de réflexes), Cortex (des tas de petites épreuves de réflexion, de mémoire et de rapidité), Unlock permet de faire un escape game chez soi, Concept ( deviner des mots au moyen d’associations d’icônes), ainsi que d’autres jeux que je ne connais pas mais que je vais découvrir!

Des cahiers d’activités sur la toile

Afin d’occuper les enfants voici quelques sites sur lesquels vous pourrez télécharger des cahiers d’activités.  

Ce ne sont pas forcément des choses scolaires mais des petits jeux qui  font travailler :

  • la mémoire de travail (celle qui nous permet de retenir très momentanément des petites choses comme un mot, l’orthographe, des chiffres, etc)
  • la perception visuelle (différencier, percevoir les propriétés invariables en dépit des variations de l’image)
  • l’orientation spatiale (position d’un objet par rapport à d’autres)
  • le balayage visuel (qui permet la lecture rapide)

Sur le site tipirate.net vous trouverez des cahiers de jeux et des labyrinthes pour les enfants en primaire. 

Sur le site Un jour un jeu un blog éducatif donne des tas d’activités à télécharger : des petits jeux exactement comme ceux dont je parle dans cet article. Il y a aussi des cocottes, des jeux éducatifs, etc. À visiter absolument!

Photo issue de « Mon super bloc de jeux et d’activités » 1.2.3 Soleil

Les labyrinthes sont de bons jeux pour le graphisme si on les fait avec un feutre : il faut essayer de ne pas toucher les « murs », de bien rester au milieu de la « route » sans toucher les bords et en déplaçant bien son bras! 

Photo issue de « Mon super bloc de jeux et d’activités » 1.2.3 Soleil

Le jeu des différences apprend à l’enfant à trouver le plus rapidement les différences entre deux dessins. Il faut comprendre que l’on ne doit pas chercher au hasard les différences, mais avoir un balayage cohérent : de haut en bas et de gauche à droite (sens de la lecture). On peut utiliser un cache que l’on déplace lentement  (de haut en bas ou de gauche à droite selon la position des dessins : l’un à coté de l’autre, ou l’un sous l’autre) pour forcer les yeux à bien faire le travail. 

Photo issue de « Mon super bloc de jeux et d’activités » 1.2.3 Soleil

Sur le site Lululataupe il y a quelques cahiers de vacances pour les Maternelles et les primaires. 

Enfin sur tidou.fr on trouve des cahiers de graphisme, des dessins sur quadrillage, du découpage et des petites choses sympathiques. 

Photo issue de « Mon super bloc de jeux et d’activités » 1.2.3 Soleil

De l’importance du pouce dans la tenue du stylo

Vous connaissez ce drôle de bonhomme? 

Vous l’avez déjà vu, mais peut être avez vous oublié ce qu’il représente! Alors je vais vous expliquer à quoi correspond cette représentation et pourquoi j’en parle à propos du geste graphique. C’est un peu technique, mais allez jusqu’au bout, c’est vraiment important ! 

Dans le cerveau il y a une partie qui s’occupe de la  commande motrice des muscles du corps humain. Cette partie du cortex cérébral est nommée l’aire numéro 4. 

Lorsque l’on stimule électriquement un point de cette surface, un mouvement est produit dans une partie du corps. On peut donc voir la place accordée au contrôle et à la gestion de chaque muscle. On a pu établir une cartographie avec les parties du corps. On en a fait une représentation qui a été appelée l’homonculus de Penfield, du nom du neurologue canadien  Wilder Penfield qui l’a découverte. Cette représentation ressemble à un corps humain déformé.

Image trouvée dans un document de Neurosciences 2010

Cette représentation montre que la plus grande partie du cortex cérébral s’occupe des muscles du visage et des mains. L’homonconlus moteur est ainsi représenté avec de très grandes mains et une grosse tête, sur un tronc fluet. Jambes, bras et pieds sont de petites tailles.

La surface correspondant à la main est très grande, surtout la surface correspondant au pouce. Cela signifie que les informations données par le pouce vont être essentielles dans le traitement de l’information par le cerveau. 

Tout ça pour dire que le pouce joue donc un rôle primordial !

Donc, il ne faut pas le négliger dans la préhension du stylo.  Lorsque le pouce est mal positionné dans la tenue du stylo (par exemple dans un cas de pouce croisé sur le stylo et l’index), il ne pourra pas informer correctement le cerveau. L’appui sera donc moins efficace, la vitesse ou la lisibilité moins bonnes, puisque le cerveau n’aura pas accès aux messages proprioceptifs et sensoriels envoyés par le pouce. La modulation efficiente de la force des doigts, la précision et la synchronisation sont ajustées par ces messages. 

Si vous y réfléchissez, vous vous rendrez compte très rapidement que nous utilisons notre pouce dans toutes nos activités ou sports. Le pouce n’est pas un doigt comme les autres : associé à l’index, il forme une pince qui a permis à nos ancêtres de développer leur motricité fine et d’attraper des branches, pour se déplacer dans les arbres. Les paléontologues estiment qu’il est présent dans l’ordre des primates depuis 2 ou 3 millions d’années !

Même les légos ont une pince! 

 Rien qu’en en parlant avec une élève, elle a trouvé plein de cas où son pouce est sollicité : Pour tenir les rênes de son cheval ainsi que pour jouer sur une console avec des manettes, et son père pour jouer les petits coups d’approche au golf par exemple ! 

Pour compléter cet article vous pouvez lire la bonne préhension du crayon sur le site de ma collègue en cliquant ici, et l’opposition du pouce ici.